Chantier Bergivaux 30 mai 2020
Particulièrement heureux de retrouver après deux mois et demi privés de liberté dus au confinement imposé par la propagation du virus Covid19, 12 bénévoles ont participé à un chantier aux Bergivaux sur la journée du samedi 30 mai 2020.
Dès notre arrivée et avant toute chose, nous constatons que la nature, elle, n ‘a pas été confinée et que la végétation a énormément poussé.
Alors, afin de pouvoir accéder aux différents lieux du chantier, il faut d’abord débroussailler le terrain et créer des passages au niveau de la mare, des ruches et du verger.
Une fois ce premier travail accompli, nous nous divisons en petits groupes et participons aux divers ateliers du jour.
Sous un beau soleil et accompagné par le chant des oiseaux et celui d’un coq particulièrement en forme bien qu’en retard par rapport au lever du jour, nous fixons la gouttière de l’abri et installons une citerne afin de récupérer l’eau des futures pluies.
Puis nous entretenons le bois des observatoires de la mare et du verger en les nourrissant d’huile de lin.
Les amateurs d’apiculture accompagnés par Martine, notre spécialiste, l’aident à « racler » la ruche atteinte de la fausse teigne. Martine nous explique qu’il s’agit d’un papillon vorace qui se nourrit de la cire des rayons. En creusant des galeries à travers la cire, la fausse teigne rend les cadres inutilisables et perturbe la circulation des abeilles qui, trop peu nombreuses, n’arrivent pas à lutter contre l’envahisseur. Pour récupérer la ruche, il faut alors la débarrasser de l’ennemi en la décapant et la désinfectant. Martine ne rigole pas, elle y va carrément au chalumeau…Avec cette technique, la ruche est comme neuve pour accueillir une nouvelle colonie d’abeilles.
Après cet intermède très instructif pour les néophytes en la matière, il est déjà l’heure de se ravitailler. Le dessert est tout trouvé. Nous profitons de la peine forme d’un énorme et grand cerisier dont les fruits bien rouges et juteux n’ont rien d’aigre. Les cerises sont à hauteur d’homme… et nous nous régalons à chaque passage devant l’arbre…!!!
L ‘après midi, nous badigeonnons les arbres fruitiers de blanc arboricole afin de les protéger du lichen et des maladies.
Nous déplaçons un gros tas de pierres situé au bord du chemin pour le benner près de la citerne (merci le camion). Elles serviront à embellir cet endroit du site en protégeant la citerne.
Puis nous mettons en place un parc sur la parcelle régulièrement retournée par les sangliers. Nous fixons des poteaux entourés de grillage en espérant que cet ouvrage résistera aux assauts des sangliers.
Nous découvrons une fougère qui figure dans la liste des espèces protégées en Lorraine. Il s’agit d’une Ophioglossum vulgatum, ainsi que plusieurs belles fleurs dont différentes espèces d’orchidées.
Ophioglossum vulgatum protegee en Lorraine Cephalanthera damasonium Platanthera bifolia orchis pyramidal Anacamptis pyramidalis orchis male
Enfin, nous coulons du béton pour déplacer le poteau de la mangeoire et l’implanter plus en face de l’observatoire afin de bénéficier d’un meilleur angle.
Il est 16h00.
La journée se termine par la réunion mensuelle qui exceptionnellement se déroule en plein air. Une trentaine d’adhérents a fait le déplacement et se tient à bonne distance pour s’informer des dernières nouvelles parvenues à l’association et des futures activités prévues.
Le président est prêt… on peut y aller !
TEXTES : Sophie SEYER
PHOTOS : Sophie SEYER, Marc OWALLER
Photos non libres de droits